Des envies d'Italie

38eme jour de confinement. Le joli temps est revenu, porté par un vent encore frais, mais tant pis si c'est le prix à payer pour ce ciel bleu et ces senteurs printanières. Les iris sont en fleurs, les lilas aussi, et ce matin, j'ai fait mon yoga sur la terrasse, toutes fenêtres ouvertes, ma chienne allant et venant de son panier à son coin de gazon. Pur bonheur que ces moments passés à la maison. J'ai pourtant malgré moi des envies de marchés colorés, de ruelles en fête, des envies d'Italie... Ah, l'Italie... qui sait quand nous pourrons franchir de nouveau la frontière, nous régaler d'antipastis, boire en bord de mer un verre de ce petit vin blanc fruité que nous aimons en partageant une assiette de poisson frit fraîchement pêché, marcher dans la douceur des fins de journée en regardant le soleil décliner? Nous ne sommes pas à plaindre Nous sommes chanceux, c'est certain, et la maison nous enchante chaque jour : nous y trouvons nos fondamentaux, nos nécessaires, nos superflus même, et ce serait faire preuve d'une grande ingratitude et d'une certaine inconséquence que de se plaindre de notre sort. Pourtant, il y a toujours cette part de moi qui trépigne, qui s'impatiente, ce côté itchy feet qui finit toujours par vouloir prendre le dessus et qui me dit et me répète : et si on partait là...? ou pourquoi pas là-bas...? Alors, voilà, c'est le printemps et j'ai des envies d'Italie.