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20 avril 2020

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25 mai 2020

Mes lundis au soleil #9

La journée touche à sa fin et je n'ai pas vu le temps passer. Depuis ce matin, les tâches se sont enchainées et j'ai à peine trouvé le temps de boucler mon planning. Lorsque le rythme est ainsi soutenu, et lorsque j'ai passé trop d'heures les yeux rivés sur l'écran de mon ordinateur, j'aime terminer ma journée sur une note positive et faire le bilan de tout ce qui a été "bien". En vrac, aujourd'hui : 

# J'ai reçu trois livraisons : de l'électroménager, d'abord, et de quoi équiper pleinement la cuisine d'été. Il nous manque encore la machine à glaçons, qui ne devrait pas tarder, mais nous sommes presque opérationnels et prêts, en tout cas, à tirer parti de l'été post-confinement à la maison. Hier, après avoir passé un bon moment à nettoyer le bassin, l'Homme s'est baigné et l'eau de la piscine était à 21°. Encore beaucoup trop frais pour moi, mais j'ai trempé un orteil, c'est bon signe. :)  Dans le deuxième colis, il y avait un dénoyauteur de cerises : les deux cerisiers sont chargés de fruits, j'en ai tellement bavé les années précédentes que cette année, j'ai préféré prendre les devants. On verra bien à l'usage si ce petit appareil me change la vie, ou pas... Et puis dans le troisième colis, il y avait ce livre de cuisine que j'avais commandé et que je me réjouis d'avoir enfin reçu. Je l'ai choisi dans sa version américaine, pour rester dans l'esprit et pour ne pas perdre une occasion de me faire travailler mon anglais. J'ai hâte de tester une recette, même si toutes ont l'air hautement chargées en calories et que je suis au régime... J'inviterai des amis ! 

#J'ai réaménagé les plantes et balconnières, côté chemin, côté rivière, côté cuisine : en inversant quelques bacs, je nous ai définitivement préservés du rare vis-à-vis des promeneurs ou des voisins et  j'ai surtout donné de l'ombre au persil qui blanchissait et dont je soupçonne qu'il vit mal le plein soleil du matin. Il devrait à présent profiter du déploiement des branches du laurier comme de celles du citronnier. J'en ai profité pour le rapprocher de sa copine la coriandre qui poussait tout en hauteur trop loin de mes regards... A suivre. Côté terrasses, côté jardin, c'est magnifique. Avec l'Homme, nous avons encore planté quelques touffes de vivaces et le résultat est vraiment satisfaisant. Du matin au soir, nous trainons sur notre terrasse, en buvant des litres de thé vert, des grands verres d'eau fraîche aromatisée de menthe ou de citron vert ou bien des mojitos, selon le moment... 

 

23 mai 2020

Défi lecture #2 le résultat

Bof bof bof... Je me suis enlisée dans la lecture du Bureau des jardins et des étangs de Didier Decoin qui m'a laissée mitigée. Une très belle écriture, certes, mais qui tend à s'écouter un peu - il y a à mon sens quelque chose de pompeux ou de snob dans cette façon de se régaler d'un certain élitisme intellectuel qui se fait parfois au détriment de l'intrigue. J'aurais aimée être saisie par ce voyage, comme je l'avais été il y a bien longtemps en lisant Soie d'Alessandro Baricco, roman qui m'avait littélement emportée, retournée, et dont je porte encore la marque aujourd'hui. Concernant le Bureau, je suis restée spectatrice : je l'ai lu sans déplaisir, mais sans jamais véritablement m'investir, et je n'ai pas accompagné Miyuki dans son périple : je l'ai simplement observée, de loin, et sans véritable émotion. Une déception donc, car je m'attendais à un coup de coeur. 

Lorsqu'un livre me déçoit, et paradoxalement également lorsque j'en achève un que j'ai aimé d'amour, j'ai toujours du mal à choisir le suivant : c'est comme une méfiance, un doute sur l'avenir : qui sera capable de me séduire? De ce fait, j'ai laissé tomber ma liste, et lu beaucoup d'ouvrages de voyages, sur les Etats-Unis notamment ... Mais je pense quand même me lancer dans le John Irving comme prévu. A lire pour le 22 juin ;) 

22 mai 2020

Jolie semaine

Petit bilan de la jolie semaine écoulée, puisque je n'ai pas eu/pris le temps de m'installer régulièrement à mon clavier pour écrire.

La vie ici a repris son rythme et l'été semble s'installer : hier soir, nous avons eu le premier rappel à l'ordre des plantes fleuries, que j'avais laissées pour deux soirs consécutifs sans arrosage, pensant que les pluies importantes des jours précédants auraient suffi à gorger la terre d'eau, mais que nenni non point, hier soir elles piquaient du nez vers le sol et certaines affichaient même les signes ostensibles de la sécheresse : feuillage desséché et s'effritant sous les doigts. Le basilic est une vraie misère, cette année, et je n'y comprends rien parce qu'il est d'ordinaire si beau! Mais là, j'en suis à ma troisièe plantation, à chaque fois je change la terre pour éviter de transporter les maladies et rien n'y fait : les fautifs, ce sont les escargots qui, sans doute en raison des pluies régulières et abandantes que nous avons eues jusqu'à présent, s'emparent du jardin sans qu'on parvienne à s'en débarrasser. Il faut que j'étudie la question et que je voie comment faire. 

Ce soir, nous avons de la visite et ce sera le premier barbecue en soirée de l'été ( jusqu'à présent, il n'a tourné que pour le déjeuner). La folie qui semble s'être emparée de tous et de chacun me laisse sans voix : les interdictions se multiplient autour de nous, interdiction de se déplacer comme on le voudrait, interdiction de promener son chien à la plage ou de s'asseoir sur le sable,interdiction de pique-niquer, interdiction de ne pas porter de masque, etc, etc. Le monde est devenu fou et c'est un grand n'importe quoi, puisque dans le même temps, les gens se ruent dans les supermarchés ou les centres commerciaux, et là, la distanciation sociale... je suis allée mercredi dernier au grand shopping mall local, celui qui d'habitude attire la clientèle huppée venue de Monaco, d'Italie ou de Russie, en plus de tous les touristes qui déferlent d'ordinaire dans notre région dès les premiers soleils, et si c'était très calme ( c'était curieux de trouver vide l'immense parking de quatre niveaux), certaines boutiques étaient bondées - dont la parapharmacie qui était la (seule) raison de mon déplacement au mall - et bien que je conçoive que tout le monde ait les mêmes besoins que moi, qui suis prête à rouler une demi-heure afin de trouver, à prix inférieur, ce que je ne trouverai pas ailleurs, c'était très agaçant cette plongée dans la foule ; une foule aglutinée et constituée d'individus qui paraissaient alors faire bien peu de cas des mesures de distanciation. Gel hydroalcoolique obligatoire mais quand même!!! quel bazar!!!

Hier nous sommes allés à Frejus pour nous rendre au grand (immense!) magasin de bricolage et j'ai trouvé de quoi m'adonner à mes travaux d'été. La semaine prochaine, je me lance dans la rénovation de la chambre de Malau et j'espère pouvoir attaquer dans la foulée le décapage de notre grand buffet en teck. C'est un magnifique meuble réalisé en teck de bateau et auquel nous tenons énormément, il ne faut donc pas que je me rate! Mais il avait été recouvert d'une épaisse couche sombre, type brou de noix, qui vire maintenant à l'orange, ce qui est très laid. J'ai pour intention de retrouver l'aspect du bois et j'ai trouvé de quoi le décaper ( j'appréhende cette étape) et l'éclaircir. En fonction du résultat obtenu, je passerai une patine, une céruse ou un vernis naturel, on verra bien alors. C'est un gros travail en perspective et il faut que je sois parfaitement traquille pour faire ça. 

Les séances de s@phr@ se passent bien, je me sens à l'aise dans ma nouvelle activité et je crois que c'est réciproque. Mes "stagiaires" semblent satisfaits et une relation de confiance s'est instaurée. C'est agréable. Je rédige mon rapport de stage au fur et à mesure des séance, de ce fait je passe de longues heures à mon bureau, avant les séances pour écrire les exercices, et après pour la synthèse. J'espère que tout cela portera ses fruits. Mais j'ai le sentiment d'avancer pas à pas et chose rare, je me sens confiante, et sereine. C'est coooool :) 

19 mai 2020

Mes lundis au soleil #8

(Bon, d'accord, on est mardi... Mais est-ce si grave après tout? Il suffit de faire comme si j'avais eu le temps, hier, d'écrire ces lignes. Seul compte le résultat...)

Une fois de plus, j'ai dû bouleverser tous mes plans pour m'adapter "à la demande extérieure". Je pensais reprendre mon activité professionnelle en septembre et consacrer les semaines qui viennent à l'écriture, mais ceux qui avaient fait appel à moi en début d'année se sont manifestés à la sortie du confinement et je n'ai pas eu le coeur de les faire patienter. Par voie de conséquence, j'ai repris le taureau par les cornes, différant ( une fois de plus...) mon projet d'écriture de quelques semaines (verra-t-il jamais le jour ou serait-il de ces projets qu'on évoque toute sa vie sans jamais les réaliser???...)  et je me suis réinvestie dans des tâches sinon plus concrètes, du moins plus immédiates, mais enfin, tout aussi exigeantes... Parallèlement, j'ai lancé l'offensive et repris les démarches avec le rector@t et j'espère sincèrement être enfin libérée de mes obligations anciennes dans les mois à venir. C'est la condition sine qua non pour toute évolution. Et c'est aussi, de façon plus symbolique, une nécessité pour moi si je veux aller de l'avant, et ne pas toujours me sentir le fil à la patte, retenue comme l'est le chardonneret de Carel Fabritius. Malheureusement, sur ce sujet, je ne suis pas décisionnaire (ce qui est un pléonasme, en vérité, puisque je suis même totalement impuissante et condamnée à subir les non-décisions de personnes qui se moquent bien de ce que je suis et de ce que je souhaite, et qui jugent plus simple, et surtout moins coûteux, de ne rien faire, de ne surtout pas bouger d'un pouce...). J'éprouve donc  souvent ce sentiment de lassitude mêlée de frustration que connaissent ceux qui, par contrainte, ne peuvent évoluer et sont réduits à la stagnation.

Quand on cesse d'avancer, on recule, disait Suzanne, fréquemment. C'était son leitmotiv. Suzanne était une amie de ma mère, c'était une femme docte que j'admirais beaucoup et dont l'image, savant mélange d'érudition bourgeoise et de bon sens campagnard, a pour toujours marqué l'enfant que j'étais. Elle fumait comme un pompier, du soir au matin, du matin au soir et même au volant de sa vieille voiture, et elle râlait souvent lorsqu'une cendre de sa cigarette venait abîmer pour toujours son joli chemisier ou sa longue veste de laine. Voilà longtemps maintenant qu'elle nous a quittés, victime d'un cancer plus fort qu'elle, et n'ayant pas conservé de photographie d'elle, j'ignore si elle était vraiment belle - mais pour moi, elle l'était. Remariée, active, aussi à l'aise en ville qu'à genou dans son jardin devant ses massifs de fleurs, elle incarnait ce qui allait devenir mon idéal féminin : la femme que je rêvais d'être un jour. Nous la retrouvions souvent dans sa maison de vacances, en Haute-Loire, entourée de ses amis hippies qui  faisaient eux-mêmes leur pain et mangeaient avant l'heure des soupes de légumes arrangées aux flocons d'avoine mais le reste du temps, elle occupait une maison de la banlieue de Lille que j'adorais et qui, à mes yeux d'enfant, possédait tous les atouts qu'une maison de rêve doit posséder : un somptueux escalier de chêne, une cheminée monumentale, en pierre de pays, dont émanaient des effluves fumés, des chambres avec sous-pentes dont le parquet grinçait et surtout, surtout, une cuisine immense, au centre de laquelle trônait une table de ferme, solide et inusable. Je me souviens de cette cuisine comme si je l'avais quittée hier, et de la large fenêtre au-dessus de l'évier qui surplombait un jardin aussi dense qu'exubérant. Dans cette cuisine, nous avons passé de longues heures, ma mère, son amie Suzanne et moi-même, encore fillette, qui écoutait la bouche ouverte, les regardant toutes les deux alors si bien occupées à boire du thé, fumer des cigarettes ou à plonger les mains dans la farine. C'est dans cette cuisine que, pour la première fois sans doute, j'ai entendu Suzanne déclamer : "Ah, quand on cesse d'avancer, on recule"... C'est d'ailleurs encore ce qu'elle me répétait, bien des années plus tard, dans la minuscule cuisine du pavillon de ma grand-mère, qui me souriait, un peu en retrait, alors que Suzanne tentait d'arranger les dentelles de ma robe de mariée et que la voiture attendait, dehors, pour nous conduire à la mairie. Depuis, c'est devenu mon leitmotiv, à moi aussi. j'ai toujours peur de cesser d'avancer. Peur de ce que cela signifierait - la menace du vide, du rien, de la stagnation. De l'ennui, peut-être aussi. Mais je crois surtout qu'en m'activant, en reproduisant à ma façon leurs façons d'être, je garde un peu vivante en moi cette part des femmes que j'ai aimées et qui ont disparu - et puis vivante aussi, une époque lointaine, celle des années d'enfance, des années heureuses.  

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15 mai 2020

C'est la guerre!

J'ai décidé de me bouger un peu et de sortir de ma zone de confort, à savoir mon petit anonymat tranquille : en bref, ça y est, je passe à l'attaque et je fais valoir mes droits. Ca m'a pris l'après-midi mais j'ai constitué le début d'un dossier et si je ne reçois pas de réponse, j'aurai de quoi saisir le médiateur. La posture guerrière n'est pas celle qui me convient le mieux, j'ai d'ailleurs du mal à l'adopter, mais maintenant que tout est couché noir sur blanc et que je vois l'épaisseur du dossier, je me dis que je suis vraiment stupide d'avoir laissé passer tant de temps...et que les gens comme moi, c'est du pain béni pour les employeurs peu scrupuleux.

Mais cette époque est révolue : maintenant, je veux passer à autre chose, et ça commence par faire entendre mon bon droit. Non mais! :) 

14 mai 2020

Bilan de journée post confinement

# Au jardin : Si rien ne change, s'il ne gèle pas et si les orages de printemps ne viennent pas semer la zizanie, nous devrions cette année avoir une belle récolte de prunes et de cerises ainsi que quelques figues qu'il faudra disputer aux merles et aux frelons... En revanche, peu d'abricots en prévision et c'est bien dommage car voilà trois mois déjà que nous avons vidé le dernier pot des confitures  réalisées avec la récolte 2019. J'ai jeté des sacs entiers de fruits l'an dernier, après avoir pourtant appelé le voisinage et les amis à la rescousse afin de venir à bout de l'impressionnante production d'abricots de nos deux arbres, mais cela n'a pas suffi ! Et avec les arbres fruitiers, il faut aller vite, les fruits se gâtent vite. Enfin, cette année, je crois que nous n'aurons pas ce problème. Avec les abricotiers. MAIS il faut que je me procure d'urgnece un dénoyauteur digne de ce nom car les 2 cerisiers explosent et je crois... qu'on va manger du clafoutis :)  A chaque année ses merveilles. 

# A la maison : c'est le bazar et je n'ai finalement pas eu le temps de faire tout ce que je voulais. J'avais imaginé pouvoir  profiter de quelques jours après le départ de Lou pour achever le méange de printemps mais j'ai été appelée pour une séance de sophro et finalement, j'ai accepté d'anticiper ma reprise. Peu importe après tout : j'aime la maison comme elle est, c'est mon havre, mon tout, mon essentiel. Tant pis pour les rideaux, ça attendra encore un peu. 

# Au travail : de ce fait, ce matin, jour de reprise, tenue de travail et tout le tralala... et c'était agréable. J'aime cette activité qui me fait rencontrer des gens nouveaux et qui me sort de ma zone de confort. Je crois que mon client était content lui aussi et qu'il a apprécié la séance. A la fin de la journée, je peux dire que je suis satisfaite et que j'ai le sentiment d'avoir apporté quelque chose à quelqu'un. 

# Dans les placards : j'ai enfin reconstitué mon stocks de thés et de tisanes : hier j'ai trouvé au magasin bio les tisanes de Gai@ que j'aime et qui me manquaient et j'ai reçu aujourd'hui ma commande de chez D@mman : à l'intérieur, entre autres délices, un sachet de tisane répondant au doux nom de Bali, mélange de fruits ( litchi, pamplemousse, pêche de vignes) et de fleurs : un régal. J'en sirote une tasse en écrivant ses lignes et il faut que j'en parle à Lou, elle va adorer ça. 

#Dans la glace : satisfaction, et pas des moindres, car j'ai enfin pu aller chez le coiffeur. C'était épique de se faire coiffer avec un masque, et encore plus de mener une conversation avec la coiffeuse, masquée elle aussi et armée d'un sèche-cheveux tournant à plein régime, mais seul compte le résultat : la nuque plus légère, je me sens mieux, comme rajeunie. (Et j'ai perdu un de mes kilos de confinement, alors... ) 

Alors... c'était une bonne journée, à tout point de vue. Une excellente journée. 

13 mai 2020

Reprendre

Reprendre... c'est la reprise... il faut reprendre... tout le monde n'a que ces mots à la bouche. Et moi, je n'en ai pas envie. J'ai du mal avec la maison désertée, je sais qu'il faut me secouer, reprendre mes bonnes vieilles habitudes, repartir, comme avant, mais c'est plus fort que moi : j'aurais voulu qu'il dure encore, ce temps des grandes vacances improvisées... Bien sûr, je me réjouis de revoir peut-être bientôt mes amies, j'ai hâte de retrouver les ruelles de mon village et de pouvoir me déplacer à ma guise, si j'en ai envie mais... en ai-je encore véritablement envie? Je m'aperçois qu'hormis mes projets de voyages, tous compromis, tous illusoires, mes seules véritables envies se limitent à l'aménagement de mon espace domestique : choisir des meubles, des tapis, des teintes coordonnées, et j'ai même du mal à lire, à me concentrer sur ce que je lis. Petite déprime saisonnière, sans doute. Le départ de Lou est toujours une épreuve même si je sais que, de son côté, c'est le bonheur et tout va bien. Enfin bon, pour moi aussi, la règle vaut, et il va bien falloir que je "reprenne"... J'ai d'ailleurs fixé mon premier rendez-vous demain matin, il faut que je me prépare, que je remette le nez dans mes fiches... Serai-je encore capable de bâtir tout un protocole? J'imagine que oui, la véritable question est de retrouver l'envie. 

11 mai 2020

Mes lundis au soleil #7

Jour du déconfinement. Ca vaut bien un"lundi au soleil", non? Et pourtant... Bouh... Même si on l'attendait, ça va être difficile, le retour à la vie dite normale ! Lou prend son train demain matin et je crois que j'ai voulu profiter à fond des derniers jours, parce que je sais qu'ils ne reviendront pas. C'était un "plus", un petit supplément offert par la vie, l'opportunité de profiter encore un peu de notre fille et de faire durer l'enfance avant le saut définitif dans le monde des adultes. Et puis voilà... Maintenant, les cartons sont faits, sa chambre de jeune fille est rangée, un nouvel appartement a été réservé et, si l'avenir regorge de promesses, ce sera différent, bien sûr. Alors, l'avoir eue toute à nous, ses parents, sous notre toit, comme avant pour huit semaines entières, c'était un grand bonheur - décuplé ces trois derniers jours lorsque Malau, notre fils, est enfin venu se joindre à nous. Presque sans y penser, nous avons repris notre rythme et nos habitudes familiales, l'Homme et moi occupés au jardin ou en cuisine, les "enfants" jouant en haut, à l'étage, dans leurs chambres comme avant... On en aurait presque oublié qu'ils sont pourtant devenus des adultes, que chacun a sa vie, son travail, son espace qui n'est plus forcément le nôtre et que dès demain, la vie "normale" aura repris son cours... Dieu que je déteste la vie normale. Bien sûr, j'ai des envies de bouger, de voyager, de retrouver ma liberté de mouvement. Mais j'ai l'empression que les semaines qui viennent vont se trouver compliquées - incertitude des jours à venir, est-ce qu'on va s'en sortir? Et pourra-t-on, vraiment, avancer en paix, le coeur léger? 

Depuis hier, il pleut à verse et on se sait plus sur quel pied danser. a peine le temps de tout nettoyer et de tout sortir au jardin, les coussins, les foutas, les bougies, et puis voilà qu'il a fallu tout rentrer et même la chienne rechigne à pointer le museau dehors. Plus que jamais, je fais appel à mes ressources et je me tourne vers le positif. Je suis en train de réfléchir à la décoration pour mon bureau, qui sera aussi ma salle de sophrologie, et nous en profitons pour "finir" véritablement notre chambre. Nous espérons que les volets roulants et la climatisation seront installés avant l'été ( ça va venir vite, maintenant, n'est-ce pas??) et il me reste un peu de déco à trouver. J'ai vu de jolis miroirs et je viens d'acheter une affiche à encadrer qui évoque mon île. Il me reste à commander un cadre, et ça ira. Voilà pour les nouvelles. Je vais essayer de reprendre un rythme plus régulier ici, alors, à demain? 

5 mai 2020

Mes lundis au soleil #6

Je me dois de reconnaître que j'ai été moins présente par ici ces jours-ci.  C'est la météo la fautive! Le printemps est revenu avec les premiers jours de mai, aussi soudainement qu'il s'en était allé et, en compagnie de l'Homme ce week-end, seule hier et aujourd'hui, j'ai passé de longues heures au jardin. Je n'ai pas vu le temps passer, occupée à arracher, biner, planter des aromates (la menthe et le basilic, chacun de leur côté mais là où ils se plaisent, la verveine citronnée en corbeilles odorantes à côté de la table où l'on aime s'installer, le thym, le romarin en plein soleil mais pas trop loin de la cuisine, et puis des fleurs, des vivaces, en massifs, en rocailles, en jardinières...) Le jardin est grand ; à nous deux, l'entretenir est un challenge. C'est pourquoi, chaque année depuis notre installation, nous nous occupons d'une parcelle et finalement, avec le temps, ça prend tournure. Beaucoup de végétaux avaient été mis en terre par les propriétaires précédents mais sans organisation, de façon anarchique, et souvent sans tenir compte des besoin des différentes espèces : nombre d'entre elles ont poussé presque à l'état sauvage, collées, recroquevilleées parfois, cherchant la lumière dans des massifs incontrôlés- C'est donc à présent un énorme travail que d'essayer de les restructurer. Dimanche, nous avons dégagé le pied d'un magnifique rosier Ispahan en retirant à la bêche les arbustes et les buissons d'épine qui l'ensevelissaient. Du coup, nous avons réuni autour de lui tous les autres rosiers que nous avons retrouvés dans les coins les plus improbables du jardin, abandonnés sans soin car inaccessibles et là où ils sont maintenant, dans l'hypothèse où ils se plairaient (nous les avons taillés courts et leur avons donné de la bonne terre et de l'engrais), il sera plus facile de les entretenir.

Hier matin, profitant de la plus belle journée de la semaine (c'était mon lundi au soleil mais le soir j'étais trop fourbue pour m'installer à mon poste et écrire ce billet, du coup, je le fais maintenant même si on est mardi...), j'ai sorti le karsher et tout lavé à grande eau. On aurait dit une journée de vacances et c'était agréable de travailler en plein soleil, en short et pieds nus dans l'eau, casquette et lunettes vissées sur le crâne. C'est assurément un travail physique (mes lombaires m'en reparlent encore...) car là encore, il y a de l'espace et il faut une pleine journée pour espérer venir à bout de toutes les terrasses, des escaliers, des meubles du salon de jardin, des margelles de la piscine... mais c'est un travail que j'aime! Plus les années passent et plus j'apprécie les taches manuelles, le fait d'utiliser mes mains pour accomplir quelque chose et constater ensuite le résultat. Alors voilà, ce soir, si je regarde par la fenêtre, je trouve le jardin magnifique. La cuisine d'été est opérationnelle, il ne nous restera plus qu'à ressortir les coussins et, en prévision des mois à venir, réorganiser les placards avec la vaisselle d'extérieur, celle que l'on garde pour les grandes tablées qui s'éternisent et les petits déjeuners sous la tonnelle, les jolis verres bleus et les assiettes colorées. Et puis espérer pouvoir bientôt, enfin, réunir les amis.

L'été approche. Il peut venir, nous sommes prêts. 

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