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22 avril 2020

Défi lecture # 1 - Les résultats

Bon, alors... vous n'étiez pas très motivé(s) pour ce défi-lecture-confinement... A croire que vous êtes trop occupé(e)s à faire des masques (avec ou sans élastiques?) ou du pain (avec ou sans farine?) 

 

Les résultats 

#1- En tête, Anne-Marie, la toute première à avoir répondu au défi ( et je la remercie pour cela ! ), a voulu nous parler de Changer l'eau des fleurs, de Valérie Perrin. Voici ce qu'elle en dit :

"Violette Toussaint exerce un drôle de métier. Sa vie n’est pas un long fleuve tranquille mais elle croit au bonheur et transforme son quotidien morose en "mots roses ". Les personnes qui s’arrêtent chez elles se réchauffent le corps d’un bon café et le cœur avec ses gentils mots. Elle a beaucoup d’humanité et en cette période de confinement ça fait du bien. L’auteur a le talent de rendre l’ordinaire exceptionnel et une grande qualité de poésie.  Moi j’ai vraiment aimé! Du coup, j’ai lu du même auteur  les Oubliés du Dimanche, très bien aussi, mais j’ai préféré Changer l’eau des fleurs ... "

Mon commentaire : J'ai reçu le message d'Anne-Marie le jour où j'ai terminé le livre que je vais vous présenter pour ce défi. Comme j'avais lu, et beaucoup aimé, Les oubliés du dimanche, et comme je me fie aux goûts d'Anne-Marie, j'ai décidé de suivre son conseil et de me lancer dans cette nouvelle lecture. Je dois avouer que je m'étais tenue éloignée de Changer l'eau des fleurs, que j'avais pourtant repéré en librairie à sa sortie, craignant un roman feel-good sans substance et sans intérêt...et même s'il me reste encore quelques pages à parcourir avant de l'avoir terminé, je dois reconnaître que ma lecture du roman est une belle surprise et que j'y retrouve la sensibilité et la profondeur des oubliés du dimanche. Non, le roman n'a rien "d'hilarant", comme je l'ai lu sur la toile ( la personne qui a écrit cela l'a-t-elle réellement lu?!) : c'est au contraire un beau roman sur le deuil, l'acceptation, la résilience ( mot très à la mode en ce moment mais bon...) et Anne-Marie a eu du flair en me le recommandant. Merci :) 

# 2- En seconde position, c’est Noémie qui revient vers moi avec son commentaire de Miroir de nos peines, que je lui avais conseillé. Elle nous dit : «Merci Amélie, de m’avoir conseillé les romans de Pierre Lemaître que je ne connaissais pas . Comme toi, j’ai préféré Couleurs de l’incendie, parce que j’ai bien aimé suivre la vengeance de Mathilde Pericourt et que ça se lit un peu comme un roman policier. Mais j’ai beaucoup aimé Miroir de nos peines aussi. Je ne connaissais pas trop l’exode et ça m’a donné envie d’en savoir plus à ce sujet. J’ai bien aimé qu’il y ait beaucoup de personnages et les suivre tous jusqu’à la fin. » 

Mon commentaire : Tout est dit, non? C'est vrai, les romans de Pierre Lemaître, j'en ai beaucoup parlé autour de moi et, un à un depuis que j'ai lu Au revoir là-haut, je les ai conseillés à qui était susceptible de les apprécier. Ce sont de grandes fresques, mi-romanesques, mi-historiques, dont je me suis délectée et j'attends le prochain opus avec impatience ( Ecrivez, Monsieur Lemaître, écrivez!) 

# 3- Eh non! Il n'y a pas de troisième  et la participation à ce défi s'arrête là...  Tant pis pour moi, peut-être la prochaine fois les invités seront-ils plus nombreux à souhaiter partager leurs lectures? Je l'espère. En attendant, il ne me reste plus qu'à présenter le livre que j'ai moi-même retenu pour ce défi. Il s'agit donc de...  Dans la forêt, de Jean Hegland (- que je conseille vivement!)

Dans la foret, c'est un roman qui a croisé ma route il y a deux ou trois ans. A l'époque, je l'avais sélectionné conjointement à l'ouvrage de Christian Guay-Poliquin,  Le Poids de la neige, en vue de le proposer à une assemblée de lecteurs et c'est finalement ce dernier titre que nous avions choisi - Il faut dire qu'à la différence de Dans la forêt, que je n'avais pas lu à l'époque, je venais tout juste en revanche de dévorer le poids de la neige - pour lequel je me suis montrée, des mois durant, dithyrambique, et la présentation que j'en ai fait a probablement influencé notre choix.

Il faut donc en penser que ce moment-là n'était pas le bon moment pour moi de m'intéresser à ce roman - mais la roue tourne et ce moment est finalement venu. Je m'en souviendrai longtemps, je crois, et s'il y a des lectures qui glissent sur nous, des titres qu'on se rappelle à peine et d'autres qui  se frayent une voie au plus profond de nous, qui, même longtemps après, restent présents , nous marquent pour toujours, alors je pense que Dans la forêt me marquera. Franchement, en débuter la lecture au moment même du confinement, alors que le monde entier se repliait sur soi, les états fermaient leurs frontières, les pénuries sévissaient, le virus se propageait, cela a été pour moi expérimenter de façon très concrète cette expérience pourtant purement intellectuelle proposée par Mme Jean Hegland ( On prononcera Djin, comme Jean Seberg) :  fait notable, la première publication date de 1996, on est donc très loin encore de la situation mondiale telle que nous la connaissons aujourd'hui. Je n'écrirai pas un énième résumé du roman ici, on en trouve bien assez sur la toile mais en revanche, il est évident que ce livre présente, en plus d'une trame romanesque dense et bien construite d'une écriture soignée  et d'un véritable sens de la poésie, une farouche critique de la société de consommation, du monde moderne, de ses dérives, de ses limites. Pour "se mettre en appétit" et comprendre l'intérêt du roman, il peut être intéressant de visionner cette vidéo, où l'auteur s'exprime elle-même lors du festival Etonnants Voyageurs de Saint-Malo: 

 

 

 

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